Système Polyvagal®
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La Théorie Polyvagal est une théorie innovatrice, proposée par Stephen W. Porges, qui relie l’évolution du système nerveux autonomique à l’expérience de l’affect, l’expression émotionnelle, la gestuelle du visage, la communication vocale et le comportement social contingent. La théorie décrit comment - à travers une évolution - une connexion apparaît dans le cerveau parmi les nerfs qui contrôlent le cœur et le visage. La connexion visage/cœur représente la structure “d’un système social d’engagement” qui relie nos sensations corporelles aux expressions faciales, à l’intonation de la voix et aux gestes.
La théorie souligne le rôle du cœur dans le comportement social. La théorie affirme que le nerf vague, un nerf qu'on ne trouve que sur les mammifères, fournit des informations au cœur pour diriger des comportements aussi complexes que l'établissement de relations avec d'autres personnes ou l'abandon d'autres relations. Un aspect distinctif de la théorie polyvagale est qu'elle ne met pas l'accent sur le rythme cardiaque en soi, mais plutôt sur la variabilité du rythme cardiaque (VRC), variable auparavant considérée comme sans intérêt, de l'ordre du bruit. |
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Pr Stephen W. Porges
Stephen W. Porges, PhD est Professeur en Psychiatrie et en Génie Biomédical et Directeur du Centre Brain/Body à l’Université de l’Illinois à Chicago. Il est l’ancien Président de la Fédération des Sciences Comportementales Psychologiques et Cognitives et de la Société pour la Recherche Psychophysiologique. Il est à l’origine de la théorie Polyvagal. La théorie apporte un éclairage sur des symptômes observés dans plusieurs troubles comportementaux, psychiatriques et physiques.
Professeur Porges a publié à peu près 200 articles commentés par ses pairs, et est l’auteur de: La théorie Polyvagal: fondations neurophysiologiques des émotions, de l’attachement, de la communication et de l’auto-régulation (Norton, 2011).
Depuis 1995, un large éventail de recherche a émergé à l'appui de la théorie polyvagale, et a démontré l'importance du cœur dans le fonctionnement social. En 2001, Porges et ses collègues ont effectué des mesures sur des enfants lorsqu'ils étaient engagés dans une interaction sociale avec l'expérimentateur (celui-ci faisait des roucoulements, leur parlait et leur souriait), et quand ils rencontraient l'expérimentateur ne leur présentant qu'un visage neutre - une expression figée. Non seulement les VRC des enfants augmentaient pendant l'interaction sociale, mais en outre les augmentations de VRC étaient prédictives d'un engagement positif pendant cette interaction (attention accrue et participation active par les enfants). Chez les adultes aussi, la VRC semble être associée au fait de réussir à réguler ses émotions pendant l'interaction sociale, avec l'extraversion, et généralement, avec une humeur positive.
Professeur Porges a publié à peu près 200 articles commentés par ses pairs, et est l’auteur de: La théorie Polyvagal: fondations neurophysiologiques des émotions, de l’attachement, de la communication et de l’auto-régulation (Norton, 2011).
Depuis 1995, un large éventail de recherche a émergé à l'appui de la théorie polyvagale, et a démontré l'importance du cœur dans le fonctionnement social. En 2001, Porges et ses collègues ont effectué des mesures sur des enfants lorsqu'ils étaient engagés dans une interaction sociale avec l'expérimentateur (celui-ci faisait des roucoulements, leur parlait et leur souriait), et quand ils rencontraient l'expérimentateur ne leur présentant qu'un visage neutre - une expression figée. Non seulement les VRC des enfants augmentaient pendant l'interaction sociale, mais en outre les augmentations de VRC étaient prédictives d'un engagement positif pendant cette interaction (attention accrue et participation active par les enfants). Chez les adultes aussi, la VRC semble être associée au fait de réussir à réguler ses émotions pendant l'interaction sociale, avec l'extraversion, et généralement, avec une humeur positive.
Le système nerveux autonome
Le SNA est un tout petit cerveau à lui seul, son nom « autonome » vient du fait qu'il assure les fonctions corporelles sans notre conscience ou contrôle (sans participation consciente de notre part). Le SNA est divisé en deux parties, le système sympathique et le système parasympathique. Ces deux systèmes agissent souvent de manière opposée (antagoniste) ce qui fait que l'état corporel représente à chaque instant l'équilibre entre les deux systèmes : c'est l'homéostasie. L'homéostasie est un système d'autorégulation de nos fonctions corporelles vitales. C'est grâce à ce système que nous humains avons survécu à ce jour. Une bonne homéostasie permet l'adaptation quasi immédiate de la fréquence cardiaque en fonction des besoins, la mise à disposition de la bonne quantité de sang et d'oxygène. Imaginez que vous devez courir vite tout d'un coup, si votre système ne fournit pas le sang et l'oxygène nécessaire, vous allez vous évanouir et inversement, si le système produit une affluence de sang et d'oxygène trop abondante par rapport aux besoins du moment, vous allez également vous sentir mal. Donc l'homéostasie est un équilibre très subtil, qui doit avoir un pouvoir s'adapter rapidement aux exigences de la situation.
Contrôlé par l’hypothalamus, le SNA organise de manière coordonnée l’homéostasie. Homéostasie signifie le maintien du « statut quo » dans le système humain. Ainsi, la tension artérielle, la température corporelle, l'équilibre des liquides et électrolytiques, ainsi que le poids corporel sont maintenus à une valeur précise, la valeur de référence (normale). Pour pouvoir assumer ses tâches, l’hypothalamus doit recevoir constamment des informations sur l’état du corps et être en mesure de déclencher les modifications compensatoires si une valeur s’écarte de sa valeur « normale ». Pour résoudre un problème qui survient, l’hypothalamus a deux solutions au choix :
1. Envoi de signaux au SNA (par les nerfs, c'est à dire neurologiques ce qui signifie électrique) Par l'envoi de ces signaux à travers la moelle épinière, il contrôle les fonctions vitales telles que la fréquence cardiaque, la vasoconstriction (c.à.d. le tonus), la digestion, la transpiration, etc.
2. Envoi de signaux endocrines (par les hormones, c'est à dire chimiques)
Ces signaux sont envoyés vers l'hypophyse qui les achemine vers les différentes glandes endocrines du corps.